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Page:Mercier - Néologie, 1801, tome I.djvu/421

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HYP

plupart des sentimens et des idées de ceux qui ont le mieux creusé leur idiôme ; elle a des traductions qui souvent rendent avec autant de grace et de concinnité que d’exactitude, les expressions les plus délicates, Humoristiques plaisantes du sentiment et de l’imagination et les idées les plus abstraites de la réflexion. (Cramer.)

Hydrophobe. Extrait d’une lettre d’un ex-noble… « Oui, je le sens, l’espoir s’éteint de jour en jour au fond de mon cœur ; je n’écoute plus qu’avec dégoût les rêves des sociétés où je vis ; leur joie momentanée me fait pitié, parce qu’elle est toujours suivie de nouveaux revers qui les replongent dans une douleur plus profonde ; ils n’aiment à s’abreuver que de mensonges ; ils ont pour la vérité, la même aversion que les Hydrophobes ont pour l’eau. » (De la Croix.)

Hyperboliser. Je n’ai aucune nouvelle de vous ni de notre empire ; j’aurais bien dit notre royaume, mais ici, tout s’Hyperbolise. (Trad. de Stern.)

Hypothéquer. « Les hommes se donnent à louage ; leurs facultés ne sont pas pour eux, elles sont pour ceux à qui ils s’asservissent ; leurs locataires sont chez eux, ce ne sont pas eux ; cette humeur commune ne me plaist pas : il faut mesnager la liberté de notre ame