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Page:Mercier - Tableau de Paris, tome I, 1782.djvu/208

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d’un homme, on ne se dira qu’à l’oreille, il est mort ; & l’on ajoutera, on ne parle point de cela jusqu’à nouvel ordre. Le peuple a perdu absolument toute idée d’administration civile & politique ; & si quelque chose pouvoit faire rire au milieu d’une ignorance si déplorable, ce seroit le propos de tel bourgeois inepte, qui s’imagine constamment que Versailles & Paris doivent donner la loi & le ton à toute l’Europe, & de là au monde entier. La classe des préjugés les plus invétérés ne peut pas abandonner ces vieilles têtes Parisiennes, modifiées par la sottise la plus incurable. Le peuple qui n’a guere d’autre lecture que la gazette de France, ne raisonne que d’après elle.