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Page:Mercier - Tableau de Paris, tome I, 1782.djvu/231

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l’attention & les soins du greffier Voisin, les registres du parlement auroient été brûlés.

Ce n’est que depuis quelques années, que le service des pompes procure au public un secours convenable, prompt & gratuit. On assujettissoit autrefois à une amende le particulier dans la maison duquel le feu avoit pris : qu’arrivoit-il ? Le particulier vouloit éteindre le feu lui-même, n’appelloit personne : la maison étoit embrasée, & bientôt le quartier.

Aujourd’hui, au moindre indice de feu, on peut appeller, & s’adresser directement au dépôt où sont les pompes & les gardes-pompes, avec leurs casques, leurs haches : auprès sont des voitures d’eau toutes prêtes. On ne paie plus d’amende, & il n’en coûte absolument rien pour être secouru. C’est aux soins de M. de Sartine, que l’on doit les précautions les plus sages, les plus mesurées & les mieux vues.

Le régiment des Gardes-Françoises, qui ne faisoit auparavant que surcharger la ville d’un poids fatigant & la scandaliser par des délits