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Page:Mercier - Tableau de Paris, tome I, 1782.djvu/274

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CHAPITRE LXXXI.

Colleges, &c.


Les colleges & les écoles gratuites de dessin propagent l’abus de ce reflux éternel de tant de jeunes gens sur les arts de pur agrément, pour lesquels souvent ils ne sont pas nés. Cette pernicieuse routine des petits bourgeois de Paris dépeuple les atteliers des professions méchaniques, bien plus importantes à l’ordre de la société. Ces écoles de destin ne font que des barbouilleurs ; & ces colleges de plein exercice, pour ceux qui n’ont point de fortune, répandent dans le monde une foule de scribes qui n’ont que leur plume pour toute ressource, & qui portent par-tout leur indigence & leur inaptitude à des travaux fructueux. Le plan actuel des études est très-vicieux, & le meilleur écolier remporte au bout de dix années bien peu de connoissances en tout