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Page:Mercier - Tableau de Paris, tome I, 1782.djvu/312

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Dès le seizieme siecle, on adressoit de pareils reproches, & de plus vifs encore, aux peres du concile de Trente. « Les églises se plaignent qu’elles sont destituées de la présence de leurs époux, dont plusieurs se comportent mal à leur égard, & plutôt comme des voleurs, qui ne les voient qu’en passant, pour prendre leurs biens & s’en aller, que comme des peres & pasteurs, qui doivent demeurer avec elles, pour les nourrir, les conduire & les consoler. »

Mais on a remarqué que les évêques qui accomplissent inviolablement la loi de la résidence (ce qui forme le petit nombre) avoient une piété minutieuse, inquiete, turbulente, toujours prête à dégénérer en fanatisme ; qu’ils vexoient les habitans de leur diocese par un zele aveugle & inconsidéré ; tandis que les autres, non résidans, avoient des lumieres, de la tolérance, aimoient la paix, & ne persécutoient personne : de sorte que tout le mal, peut-être, qui résulte de leur