Aller au contenu

Page:Mercier - Tableau de Paris, tome I, 1782.djvu/314

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
( 293 )

n’offrent plus qu’un air riant, des cheveux qui flottent avec élégance, une parure recherchée. Voyez un de nos prélats peint au sallon : il a des joues couleur de rose, des levres purpurines, des yeux qui vous caressent ; un jeune prélat est presque une beauté.

CHAPITRE XCIII.

Canne.


Elle a remplacé l’épée, qu’on ne porte plus habituellement. On court le matin, une badine à la main ; la marche en est plus leste, & l’on ne connoît plus ces disputes & ces querelles si familieres il y a soixante ans, & qui faisoient couler le sang pour de simples inattentions. Les mœurs ont opéré ce grand changement bien plus que les loix. On n’auroit réussi qu’avec peine à interdire le port des armes : le Parisien s’est désarmé de lui-même pour sa commodité & par raison. Le