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Page:Mercier - Tableau de Paris, tome IV, 1782.djvu/150

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des sollicitations & des demandes de toute espece.

À deux heures les dîneurs en ville, coëffés, poudrés, arrangés, marchant sur la pointe du pied de peur de salir leurs bas blancs, se rendent dans les quartiers les plus éloignés. Tous les fiacres roulent à cette heure, il n’y en a plus sur la place ; on se les dispute, il arrive quelquefois que deux personnes ouvrent en même tems la portiere, montent & se placent. Il faut aller chez le commissaire, pour qu’il décide à qui il restera.

À trois heures, on voit peu de monde dans les rues, parce que chacun dîne : c’est un tems de calme, mais qui ne doit pas durer long-tems.

À cinq heures & un quart, c’est un tapage affreux, infernal. Toutes les rues sont embarrassées, toutes les voitures roulent en tous sens, volent aux différens spectacles ou se rendent aux promenades. Les cafés se remplissent.

À sept heures le calme recommence : calme profond & presque universel. Tous