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Page:Mercier - Tableau de Paris, tome IV, 1782.djvu/208

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ce qui, sans compter les juifs, doit augmenter la population d’un quart.

Paris consomme plus de deux millions de septiers de bled par an. Voilà ce qui est sûr, & ce que ne disent point les almanachs nouveaux. La banlieue renferme quatre cents quarante-deux paroisses & quarante-sept mille six cents quatre-vingt-cinq feux. Les limites de la ville se sont étendues. Le Gros-Caillou est devenu un fauxbourg considérable ; tous les marais ont été ornés de maisons. M. de Vauban, en 1694, détermine la population à sept cents vingt mille personnes. Nous estimons donc que Paris renferme aujourd’hui neuf cents mille ames environ ; & la banlieue, près de deux cents mille. Les calculs de M. de Buffon & ceux de M. d’Expilly paroissent également fautifs. Il ne faut que des yeux pour voir que, depuis vingt-cinq ans, la population est partout plus considérable.

Au milieu de ce salmis de l’espece humaine, on peut bien compter deux cents mille chiens & presqu’autant de chats, sans les oiseaux,