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Page:Mercier - Tableau de Paris, tome IV, 1782.djvu/234

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Il n’y a plus de porte Saint-Antoine ; on l’a sagement sacrifiée à la commodité publique, ainsi que l’on a abattu la porte Saint-Honoré & la porte de la Conférence. Il n’y a plus d’église des Quinze-Vingt rue Saint-Honoré ; il n’y a plus d’hôtel des Mousquetaires ; dans un quart de siecle, la physionomie de la ville a changé, & c’est en bien ; doux présage pour l’avenir. Quand fera-t-on disparoître de même tout ce qui gêne la voie publique, & tout ce qui porte un caractere dégoûtant & mesquin ? Écrivons, & ne nous lassons pas de plaider en faveur des embellissemens utiles ; fatiguons les hommes en place, qui demandent à être fatigués.

Quand voudra-t-on employer des inscriptions françoises, afin que le peuple sache un peu ce qu’on veut lui dire ? Notre langue a sa précision & son énergie ; pourquoi toujours la langue des Romains ?