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Page:Mercier - Tableau de Paris, tome IV, 1782.djvu/312

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& aux générations futures ? Seroit-ce là en effet un service rendu aux provinces & au royaume ? Je vous laisse à examiner & à décider cet intéressant problême, lecteur ; & notez bien que dans cet embrasement je comprends Versailles, qui n’est qu’un appendice de la monstrueuse ville ; car Versailles n’existe que par Paris, comme Paris semble n’exister que pour Versailles.

Allons, évertuez-vous, mon cher lecteur, je ne vous dirai pas mon mot aujourd’hui ; je m’en donnerai bien de garde : avec de bons yeux, tels que les vôtres, on voit des choses que d’autres n’ont point vues, ou qu’ils ont mal vues, ce qui revient au même.

Et vous, mes chers Parisiens, consentirez-vous à être brûlés, j’entends seulement vos maisons & vos édifices ? Mais ne sachant pas combien je vous chéris, vous me condamnez moi-même au bûcher, sur cette simple supposition… Allons, appellez tous les seaux, toutes les pompes de la ville,