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Page:Mercier - Tableau de Paris, tome IV, 1782.djvu/318

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qui se cachent pour faire le bien. Le vice, la folie & l’orgueil se montrent en triomphe : la tendre commisération, la générosité, la vertu se dérobent à l’œil du vulgaire pour servir l’humanité en silence, sans faste & sans ostentation, satisfaites du regard de l’Éternel. »

« Cela est vrai, juste & bien exprimé ; mais que deviennent toutes les déclamations antécédentes[1] ? Dans vingt chapitres, il parle des femmes comme si Paris n’étoit qu’un lieu de prostitution, où la pudeur & la décence n’osent plus se montrer[2] ; & dans

  1. Une déclamation est un défaut de style ; mais on peut déclamer pour le vrai comme pour le faux. Je n’ai point nié qu’il y eût des ames charitables ; cela empêche-t-il que les ames dures & insensibles ne soient en plus grand nombre, & que la misere ne soit le partage de la moitié de la ville ?
  2. Voilà une image & des expressions que je n’ai point employées. J’ai répété avec complaisance, que les mœurs se rencontroient dans la bourgeoise ; j’ai pu sans contradiction ensuite