sons de sa bonne ville de Paris. Tantôt les porteurs de chaises promenent une figure colossalle, dont la robe est parsemée de fleurs de lys, & qui tient & caresse entre ses bras robustes un nourisson à qui elle applique de très-gros baisers.
Mais les poissardes ont le privilege d’être introduites jusque dans la galerie, & de complimenter le roi particuliérement ; ce qu’elles font néanmoins à genoux. On leur donne ensuite à dîner au grand-commun, & c’est un des premiers officiers du chef de la maison du roi qui en fait les honneurs. Le repas est splendide.
De retour à Paris, ces poissardes se promenent triomphantes, & rendent compte à la Halle, de la bonne réception qui leur a été faite. La Halle pendant six mois est fort contente de la cour. Que le roi vienne à Paris dans cet intervalle ; les fortes voix de ce canton, qui donnent le signal à la place Maubert & aux autres marchés, hurleront le vive le roi d’une maniere haute, énergique, presqu’effrayante.