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Page:Mercier - Tableau de Paris, tome IV, 1782.djvu/98

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sent à la loge du portier ; les huissiers ne vont pas plus loin ; & quand ils en viennent à une saisie, l’exécution n’a lieu que sur les misérables effets qui garnissent la loge. L’huissier pénetre l’allée jusqu’au septieme étage, & il ne franchit jamais le seuil de la porte cochere. Voilà de singuliers usages, & qui n’en regnent pas moins : que l’on s’étonne encore après cela de la défaveur des allées bourgeoises.

Ce qu’elles ont vraiment d’incommode, c’est que tous les passans y lâchent leurs eaux, & qu’en rentrant chez soi l’on trouve au bas de son escalier un pisseur qui vous regarde & ne se dérange pas. Ailleurs, on le chasseroit ; ici, le public est maître des allées, pour les besoins de nécessité. Cette coutume est fort sale, & fort embarrassante pour les femmes.