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Page:Mercier - Tableau de Paris, tome VI, 1783.djvu/208

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CHAPITRE DXIII.

Portes des Spectacles.


En arrivant devant une salle de spectacle, vous appercevez une compagnie de gardes, fusil sur l’épaule.

Crispin & Arlequin ne paroissent jamais sur les planches, que préalablement des grenadiers, avec leur haut bonnet, n’aient occupé l’enceinte du théatre, où vont paroître les ris & les jeux. Ces soldats, qui accompagnent les productions de Racine & celles de M. Piis-Barré, font à quatre heures des évolutions militaires sur la place, comme s’ils alloient à l’ennemi. On les voit distinctement mettre la balle dans le fusil : voilà le prélude de la comédie. Cela n’est pas trop gai, avant une représentation du Bourgeois gentilhomme.

Si la piece est un peu courue, il faut avoir les côtes fort pressées avant d’obtenir un billet ; & tandis que les parterriens se battent,