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Page:Mercier - Tableau de Paris, tome VI, 1783.djvu/243

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Sait-il qu’il est actuellement bien démontré par un grand nombre d’observations, que la foudre s’éleve souvent de terre ? Si l’électricité, vraie cause de la foudre, est surabondante dans les nuages, elle s’élance vers le globe de la terre. Si au contraire elle est accumulée dans le sein de la terre, elle s’en échappe pour se répandre à l’équilibre dans l’athmosphere. Afin qu’un édifice soit prémuni contre ces deux dangers, il est donc nécessaire d’établir un para-tonnerre contre la foudre qui monte, comme on en a établi un contre celle qui tombe.

Il y a souvent des foudres terrestres, & si les poëtes ont constamment fait descendre la foudre du ciel dans leurs vers ambitieux, c’est qu’ils ont été d’insignes ignorans sur les véritables causes, l’arrangement des mots étant leur unique affaire.

La plus belle poésie ne nous préserveroit pas du malheur d’être tués d’un coup de foudre ; il faut donc revenir aux para-tonnerres ascendans de M. l’abbé Bertholon. Il a garanti