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Page:Mercier - Tableau de Paris, tome VI, 1783.djvu/284

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La Rentiere.

Le livre de M. de Buffon me donne au moins quinze années de vie, & j’ai toutes les probabilités pour moi.

L’Acheteur.

Je ne calcule point comme M. de Buffon ; j’ai là-dessus des regles qui corrigent les promesses magnifiques des livres. Et puis les révolutions ; vous m’entendez ?…

La Rentiere.

Les révolutions ! Il n’y en a point à craindre ; je vous proteste que l’on paiera toujours à l’hôtel-de-ville les rentes viageres, & de préférence à toutes les autres. C’est sacré ; jamais le roi…

L’Acheteur.

Ah ! madame, je me tais, je n’ai rien à dire là-dessus. Je vous donne quatre mille huit cents livres en especes sonnantes pour votre parchemin, & je puis recevoir malheu-