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Page:Mercier - Tableau de Paris, tome VI, 1783.djvu/297

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sa science descende dans toutes les conditions ? Ne faut-il pas qu’elle soit hachée, pour être reçue par le plus grand nombre ? Prise en masse, elle effraieroit. Si telle science étoit entiere & parfaite, on auroit tort de la morceler ; mais aucune n’a cet avantage : toutes en sont loin encore. Nous n’avons que des matériaux proprement dits ; & les débris de la chose valent la chose même.

Tant mieux, si l’on a trouvé le secret d’instruire à peu de frais ; si l’on a évité les recherches pénibles, laborieuses. Quant aux erreurs, elles se glissent par-tout ; les gros livres n’en sont pas plus exempts que les abrégés. Ce qu’il y a de plus important, c’est que certaines connoissances soient à la portée de tout le monde.

Les Dictionnaires ne contiennent pas tous les mots usités parmi le peuple ; ils sont insuffisans pour une foule d’expressions qui valent bien celles que les poëtes & les orateurs ont consacrées, & qui tiennent à des pratiques curieuses & journalieres. Un François ensei-