Aller au contenu

Page:Mercier - Tableau de Paris, tome VII, 1783.djvu/154

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
( 152 )

CHAPITRE DLXIX.

Bancs.


Les bancs en pierre qui bordent les boulevards sont insalubres ; la pierre est froide, & les femmes & les jeunes filles ne peuvent guere s’y asseoir impunément. Il en résulte des accidens qui influent sur leur santé. Pourquoi tous ces bancs ne sont-ils pas de bois ? Ce ne seroit pas une grande dépense que de les entretenir & de les renouveller.

Aux promenades publiques on voit l’empreinte de la lésinerie dans la rareté des bancs ; ceux qui restent sont mal taillés ou vermoulus : on les épargne pour favoriser le bail d’une loueuse de chaises.

Qu’arrive-t-il ? Un ouvrier convalescent, une femme nouvellement accouchée s’asseyeront sur l’herbe humide ; ils voudront épargner la piece de deux sols, & cette économie leur sera dangereuse.