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Page:Mercier - Tableau de Paris, tome VII, 1783.djvu/159

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Ceux qui ne connoissent pas cette ressource, se refugient dans l’enclos du Temple.

Là, l’exploit de l’huissier devient nul ; l’arrêt qui ordonne la prise de corps expire sur le seuil de la porte. Le débiteur peut entretenir ses créanciers sur ce même seuil, les saluer, leur prendre la main. S’il faisoit un pas de plus il seroit pris : on fait tout pour l’attirer au-dehors ; mais il n’a garde de tomber dans le piege.

Il paie cher une petite chambre étroite, toujours préférable à la prison. Du fond de cette retraite il arrange ses affaires ; il traite, il négocie. Si les créanciers sont intraitables, il reste dans l’asyle que lui ont ménagé les religieux Templiers, qui ne s’en doutoient guere.

Il n’y a point d’inconvénient à laisser subsister ce lieu privilégié, parce que les créanciers s’arrangent toujours beaucoup mieux avec le débiteur présent qu’avec le débiteur absent.

La visite des jurés des communautés n’a plus lieu dans le Temple ; toutes les professions