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Page:Mercier - Tableau de Paris, tome VII, 1783.djvu/31

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& filer ensuite l’une après l’autre pour se rendre au Cynotarge ?

Étoit-il obligé de courir après un misérable pamphlet, dont se plaignoit un prêtre de Cérès ? Avoit-il à la fois le département des brochures clandestines & de tous les mouchoirs volés ? Se servoit-il de la même meute pour suivre à la piste un voleur & un libraire ? Opposoit-il savamment filoux à filoux, délateurs à délateurs, pour mieux inspecter & tirer parti de cette racaille ?

Vouloit-il savoir tout ce qui se disoit dans les bains publics, tantôt pour l’intérêt de l’état, tantôt par simple curiosité ?

Comment recevoit-il Sophocle & Euripide, quand ils alloient à son audience ?

Lorsqu’Alcibiade eut contrefait chez lui les mysteres de Cérès & de Proserpine, & qu’il y eut joué, cria-t-il au sacrilege avec le peuple ? Non, dit l’histoire.

Comment fit-il relever les statues de Mercure, qui se trouverent mutilées en une nuit ?

Que disoit-il à Timon le misanthrope, à