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Page:Merrill - Les Fastes, 1891.djvu/33

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Sur les divans fanés en leurs riants ramages
Les coussins semblent lourds de l’oubli des absents :
Et du bleu baldaquin s’éplorent des plumages.


Seul, un éventail chu de doigts jadis lassants
Présage le retour inespéré de Celle
Dont l’automne a pâli les charmes languissants.


Soudain c’est le rayon roux d’une rubacelle,
Un chuchotis de voix disant de doux remords,
Et le baiser de ceux que la Vie ensorcèle

Dans la chambre où, le soir, s’aimèrent tant de morts !