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Page:Merrill - Les Fastes, 1891.djvu/47

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CELLE QUI PRIE

à Jonathan Sturges.

Ses doigts gemmés de rubacelle
Et lourds du geste des effrois
Ont sacré d’un signe de croix
Le samit de sa tunicelle.

Sous ses torsades où ruisselle
La rançon d’amour de maints rois,
Sa prunelle vers les orfrois
Darde une viride étincelle.

Et c’est par l’oratoire d’or
Les alléluias en essor
De l’orgue et du violoncelle :

Et, sur un missel à fermail
Qu’empourpre le soir d’un vitrail,
Ses doigts gemmés de rubacelle.