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Page:Meslon - Petite pervertie.djvu/110

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je prétendais tantôt une perte et je jouais alors la comédie du désespoir, ce qui m’en valait un nouveau le lendemain, tantôt une réparation ou un nettoyage chez le bijoutier.

La vie continuait ainsi. Un secret de plus nous liait l’un à l’autre.

Le châtiment hélas, n’était guère loin.

Une après-midi comme je traversais l’île de la Cité, allant retrouver mon amant, il me sembla que j’étais suivie. Cette poursuite m’ennuyait. Encore un désœuvré ! pensais-je. J’avais conscience qu’il était dangereux que même un inconnu, puisse ainsi apprendre et surprendre mon rendez-vous, je me retournai afin de le dévisager.

— Bonjour, ma tante ! Comme vous êtes jolie par cette belle journée de printemps. Où ce pas délibéré, comparable au vol d’une sylphide, peut-il vous conduire ?

Guy Dimier, mon neveu maintenant, le Guy numéro deux était à mes côtés.