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Page:Meslon - Petite pervertie.djvu/51

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ce que je croyais l’existence et l’amour. Puis l’image de Guy m’apparaissait. Peut-être par mon ignorance l’avais-je perdu ? Il était temps de le reconquérir. J’allais tout essayer dans ce but. Je croyais au succès en cherchant à acquérir un peu plus d’expérience.

Ce soir-là, seule dans ma petite chambre, sachant que tout dormait, je me levais sans bruit. J’allumais. Puis, me dirigeant vers mon miroir, je laissais glisser ma chemise. J’étais nue. Je contemplais mon corps dans la glace. Je me trouvais jolie. Mes petits seins commençaient à poindre, mon ventre était bien cambré, mes jambes longues et minces. Mes regards se portèrent sur une partie intime. Malgré moi, je la caressais, je passais mes doigts sur une toison blonde et soyeuse. Une douce langueur m’envahit. Je poussais plus loin mes recherches. J’eus comme une sorte de vertige. Une multitude de désirs nouveaux dansaient autour de moi.