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Page:Meslon - Petite pervertie.djvu/54

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j’éprouvais un désir mauvais à voir ce témoin muet me contempler ainsi. L’animal se leva lentement, ses deux pattes appuyées sur mon lit ; il tendit sa tête vers moi. Je la lui caressais. Alors, chose étrange, il dirigea son museau vers mon ventre. Je le laissais faire. Cette caresse humide et chaude me semblait étrange. Je fermais les yeux. Je mordais mon oreiller. Mes sens s’ouvrirent pour la première fois à cette volupté nouvelle que je venais de découvrir.

Je chassais toute pudeur de ma vie. J’allais vivre désormais. Hélas, comme je confondais alors perversité et amour !