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Page:Meslon - Petite pervertie.djvu/88

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qui était désormais devant Dieu et les hommes mon époux.

Quelques amis étaient venus nous saluer, je pâlis en voyant celui qui était désormais mon neveu, Guy Dimier ; ses félicitations furent respectueuses. Il se contenta de m’adresser un petit sourire narquois. J’y opposai un visage impénétrable. Et quoique n’ayant plus beaucoup d’illusions sur la galanterie des jeunes gens, j’avais pourtant confiance en sa discrétion. Plus tard, je saurais aviser et m’assurer de son silence.

Ma pauvre mère m’accompagna à la gare. Elle pleura bien fort lorsqu’il me fallut la quitter. Mon mari me fit signe de monter, car on fermait les portières. Je le rejoignis dans le wagon-couchette.

J’étais un peu inquiète. Comment allait se passer notre première nuit ? Je jouais la comédie essayant de paraître très calme.