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Page:Meslon - Petite pervertie.djvu/96

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sons d’ailleurs n’étaient pas en carton doré. Il y en avait de bien vivants et d’humains dans l’assistance. Mon mari semblait un peu gêné de se trouver là. Il ne comprenait pas quelle fantaisie m’y avait poussé. D’un geste autoritaire, il demanda une table au maître d’hôtel empressé. Au son d’un jazz endiablé, des couples tourbillonnaient. On paraissait s’amuser, gaieté factice, toute de snobisme.

Je jetais des regards autour de moi. Quelques jeunes gens au teint olivâtre, au smoking impeccable, aux cheveux savamment collés faisaient tourner des dames de tout âge, avec un air grave. Les danseurs mondains aux yeux de gazelle. Pauvres marionnettes en location.

— Tu aimes cette atmosphère viciée où tout est faux même la joie ? me demanda Maxwell.

Je me contentai de sourire et je continuai mon inspection. Tout à coup, je sursautai.