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Page:Metivet, Jean-qui-lit et Snobinet, 1909.djvu/127

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Parvenu devant la maîtresse de la maison, il plie brusquement son buste qui fait alors un angle droit avec ses jambes, le redresse mécaniquement, son salut terminé, puis regarde si Jean-qui-Lit est arrivé.

Un peu malignement, il se régale d’avance de la tournure que doit avoir son camarade dans le grand monde et se réjouit de l’impressionner par l’aisance de son allure et la splendeur de son ajustement.

Mais nulle part il n’aperçoit le toupet broussailleux, la veste aux poches boursouflées, le pantalon tirebouchonnant.

— Jean n’est pas encore là, pense-t-il.

Alors il se dirige vers un groupe dans lequel il distingue de jeunes amis à lui et quelques gentilles petites demoiselles auxquelles il a bien voulu promettre de les faire danser.

— Me voilà, moi ! annonce-t-il.