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Page:Metivet, Jean-qui-lit et Snobinet, 1909.djvu/14

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Snobinet redresse la tête parce qu’il est un tantinet prétentieux, et aussi parce qu’il ne pourrait guère la tenir autrement, car il a le cou emprisonné dans un faux col haut comme un verre de lampe.

Si l’on voulait faire le portrait exact de Snobinet, il faudrait employer règle, équerre, tire-ligne et compas pour tracer géométriquement l’ellipse de son visage, les triangles scalènes des revers de son veston, le triangle rectangle du petit mouchoir mauve qui sort de sa poche gauche, les carrés de son gilet à damier, le losange de sa cravate, les lignes parallèles que font les jambes de son pantalon et les