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Page:Meyer - Girart de Roussillon, 1884.djvu/133

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cxv
vi. — témoignages divers

du reste il l’annonce (cujus legendam consequenter hic annotavi). Elle occupe les chapitres l à liv du onzième livre.

Nous trouverons plus loin, dans le roman en prose de Wauquelin, une autre allusion au roman dont Jacques de Guise vient de nous révéler l’existence.

Un autre compilateur belge, qui écrivait peu d’années après Jacques de Guise, et qui avait sinon beaucoup de jugement, du moins une lecture immense, Jean d’Outremeuse, mentionne en ces termes Girart de Roussillon, après avoir conté, d’après Sigebert, la translation de la Madeleine à Vezelai.

En cel an (724) oit une grant bataille entre Char-Martel roy de Franche et Gerard de Rossellon ; mais Gerard fut desconfis et ly meïsmes mult navreis. (Le Myreur des histors, II. 443.)

Dans une chronique française qui s’arrête à l’an 1390, et où les emprunts à nos anciens poèmes chevaleresques sont très nombreux[1], on lit, à la suite de la mort de Charles Martel :

Gerart de Rosseillon, conte de Borgoigne, fist lors translater le corps de la benoiste Madelaine en l’abbaye de Vezelay qu’il avoit fondée.

(Bibl. nat., fr. 5003, fol. 91 v°.)

Ce n’est point autre chose, au fond, que le passage de Sigebert cité plus haut. Mais Sigebert dit simplement

  1. Voir sur cette chronique, qui a appartenu à Fauchet, G. Paris, Hist. poét. de Charlemagne, pp. 104-3 et 483 ; L. Delisle, Comptes rendus des séances de l’Acad. des inscr. et Belles-Lettres, 1879, p. 199 (cf. Romania, VIII, 633),