Aller au contenu

Page:Michaud - Biographie universelle ancienne et moderne - 1843 - Tome 1.djvu/588

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
572
AMB

vices et des vertus, publié dans l’Appendice des œuvres de St. Augustin, t. 16. 3o Vies des sainte Paldon, Tason et Iaton, fondateurs et abbé : de St-Vincent-sur-le-Volturne, publiées dans l’Italia sacra, par Ughelli, t. 6 ; et par Mabillon, Act. Sanct. ord. S. Bened. Ces vies sont remarquables par le ton de gravité et le sage discernement que l’auteur y montre. 4o Commentaires ou Homélies sur le Lévitique, sur le Cantique de Salomon et sur les Psaumes, publiés dans les Act. ord. S. Bened. 5o Homélies sur la cupidité, sur la Purification et la Transfiguration, publiées par Martène dans son Amplissima Coltectio, t. 9. 6o Homélies sur l’Assomption de la Ste. Vierge, dans l’Appendice des œuvres de St. Augustin, t. 5 ; et dans les Acta Sanct. ord. S. Bened. G-y.


AMBROISE LE CAMALDULE naquit en 1378, à Portico, dans la Romagne, de l’illustre famille des Traversari, de Ravenne. Il se fit camaldule à vingt-deux ans, et devint général de son ordre, en 1431. Son mérite le fit connaître d’Eugène IV, qui l’envoya au concile de Bâle, à celui de Ferrare, où il harangua l’empereur Paléologue, en grec, avec tant de facilité, qu’il surprit les Grecs eux-mêmes, et enfin à celui de Florence, où il fut chargé de dresser le décret d’union entre les deux Églises. Tant de services l’auraient élevé à la pourpre, si sa mort, arrivée à Florence en 1439, n’eût prévenu les dispositions du pape, qui lui destinait cette dignité. Ambroise réunissait les vertus d’un bon religieux et les talents d’un savant estimable. Il avait entrepris, par ordre d’Eugène IV, la réforme de plusieurs couvents des deux sexes, tombés dans un extrême relâchement. Ses visites, ses travaux, les traverses qu’il eut à essuyer dans cette pénible mission, sont décrits avec beaucoup de sincérité dans son Hodœporicon, qui contient des anecdotes très-piquantes, et où il est quelquefois obligé d’exprimer en grec certains désordres qu’il ne voulait pas mettre sous les yeux de toute sorte de lecteurs ; Florence, 1431 et 1432, in-4o, rare ; 1678, in-8o. Les autres ouvrages de ce savant religieux sont des traductions latines : 1o de l’Épître à Stagyre contre les ennemis de la vie monastique, de St. Jean Chrysostome, Alost, 1687 ; 2o de la Hiérarchie sacrée de St. Denys l’Aréopagite, 1492 ; 3o de l’Echelle spirituelle de St. Jean Climaque, à la suite du traité de Cassien de Institutis cænobiorum, Cologne, 1540, in-fol. ; 4o du traité de l’Immortalité des Esprits, d’Enée le platonique, 1645, in-4o ; 5o du traité de Manuel Caleca, contre les erreurs des Grecs, Genève, 1592, in-8o ; 6o des Discours de St. Ephrem, Florence, 1481, in-fol. ; Brixen, 1490 ; Paris, 1505, in-4o ; Padoue, 1585, in-8o. Il est le premier qui ait publié quelque chose de ce saint. D. Martène a donné, dans le 3e tome de l’Amplissima Collectis, ses lettres, distribuées en vingt livres. La plupart roulent sur les affaires de son ordre. On y trouve cependant quelques traits curieux sur la vie et le caractère des savants de son temps. Celles qui sont adressées au pape Eugène ont plus d’intérêt, à cause des particularités qu’elles contiennent sur les conciles de Bâle et de Florence. T-d.

AMBROISE de Lombez (le P.), capucin, dont le nom de famille était la Peirie, né à Lombez, le 20 mars 1708, successivement professeur de théologie, gardien et définiteur de son ordre, eut de grands talents pour la direction des âmes, triompha, à force d’humilité, d’un amour-propre trop sensible, et d’un désir excessif de l’estime publique, et mourut, en odeur de sainteté, le 25 octobre 1778, à St-Sauveur, près Barèges, à 70ans. On a de lui : 1o Traité de la paix intérieure, in-12, réimprimé plusieurs fois ; 2o Lettres spirituelles sur la paix intérieure, et autres sujets de piété, 1766, in-12. A. B-t.


AMBROSINI (Barthélemy) médecin, et professeur de botanique à l’université de Bologne, où il mourut en 1657. Les biographes ne doivent guère parler de lui que comme d’un botaniste, et les ouvrages qu’il a composés sur cette science méritent des éloges, savoir : de Capsicorum Varietate cum suis iconibus ; accessit panacea ex herbis quæ a sanctis denominantur, Bonoiæ, 1630, in-12. Cependant il fut aussi médecin praticien distingué, et, dans la peste qui en 1630 affligea sa patrie, il rendit de grands services, ce qui lui fournit l’occasion de publier un ouvrage sur ce sujet : Modo e facile preserva, è cura di peste a beneficio de popolo di Bologna, 1631, in-4o. La médecine lui doit encore plusieurs traités : Theorica medicina in tabulas veluti digesta, cum aliquot consultationibus, Bononiœ, 1632, in-4o ; de Pulsibus, ibid., 1645, in-4o ; de Externis Malis opusculum, ibid., 1656 ; de Urinis, etc. Mais, si l’on veut apprécier surtout le mérite d’Ambrosini, il flint jeter les yeux sur quelques ouvrages d’Aldrovande, dont il a été l’éditeur, particulièrement les t. 9, 10, 11 et 12. — Son frère, Hyacinthe Ambrosini, lui succéda dans sa charge de directeur du jardin botanique de Bologne, en 1657, et en publia le catalogue : Hortus : Bononiœ studiosorum consitus, in-4o ; peu de temps avant sa mort, il fit paraître l’ouvrage suivent : Phytologia, hoc ext, de plantis partis primæ tomus primus, in quo herborum nostro sæculo descriptarum nomina æquivoca, synonyma ac etymologica investigatur, additis aliquot plantarum vivis iconibus, lexicoque botanico, cum indice trilingui, Bononiæ, 1666, in-fol. Ce dictionnaire, que l’on peut quelquefois consulter pour les synonymes, est superficiel, et les étymologies qu’il donne sont très-hasardées. Le 2e volume devait traiter des arbres, mais n’a jamais paru. Les deux Ambrosini cultivaient la botanique avant que cette science eût pris sous Linné une marche systématique, et surtout eût reçu de ce grand homme une langue fixe et convenable : on était alors embarrassé continuellement par les dénominations, et débrouiller à cet égard le chaos des auteurs était, sans contredit, bien plus difficile que : d’observer la nature elle-même. Bassi a dédié un genre de plantes à la mémoire des deux frères Ambrosius, ou Ambrosini, sous le nom d’Ambrosonia. Ce genre fait partie de la famille des aroïdes. C. et A-n.


AMBROSIUS AURELIANUS, ou, selon quelques écrivains, AURELIANUS AMBROSIUS, fut général, et ensuite roi de la Grande-Bretagne. On a