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Page:Michel - La Commune, 1898.djvu/127

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ou plutôt de paraître la tenir. (Le gouverneur de Paris ne capitulera pas !) Vinoy l’un des complices de Napoléon III au 2 décembre remplaçait Trochu.

Paris, comme toute la France dressait des listes de candidats s’estompant du républicain à l’internationaliste.

Ceux qui avaient encore quelque confiance aux urnes éprouvèrent des surprises, telles que de voir M. Thiers, qui, la veille de la proclamation officielle, avait 61 000 voix, ce qui déjà semblait exagéré, en annoncer le lendemain 103 000 ! Ce sont les secrets du suffrage universel.

Sur quelques listes, dites des quatre comités, le nom de Blanqui avait été proscrit, quoique plusieurs internationaux y fussent inscrits, Blanqui, c’était l’épouvantail.

Les clubs choisirent les noms des internationaux, aussi bien celui de Liebneck qui avait énergiquement protesté contre la guerre que celui des internationaux français.

Un grand nombre de révolutionnaires n’ayant pas de confiance au suffrage universel, moins universel que jamais, s’abstinrent ! ils furent, comme on l’avait fait pour le plébiscite précédent, remplacés par les réfugiés, les soldats, les mobiles bretons.

M. Thiers qui menait la campagne en province fit voter tous les effarements, toutes les réactions, il sut flatter toutes les lâchetés, si bien, qu’il fut élu dans vingt-trois départements. On l’appela le roi des radicaux.

À la première séance de cette assemblée réactionnaire, Garibaldi ne put se faire entendre, les vociférations couvraient sa voix, tandis qu’il offrait ses fils à la République.

Comme le vieillard restait debout au milieu du tumulte, Gaston Crémieux de Marseille, qui devait être