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Page:Michel - La Commune, 1898.djvu/129

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Jules Simon, instruction publique.
Amiral Pothuau, marine.
Lambrecht, commerce.
Delarey, travaux publics.
Jules Ferry, maire de Paris.
Vinoy, gouverneur de Paris.

Les conditions de la paix étaient : la cession de l’Alsace et d’une partie de la Lorraine avec Metz.

Le paiement en trois années, de cinq milliards d’indemnités de guerre.

L’occupation du territoire jusqu’à parfait paiement des cinq milliards.

L’évacuation à mesure, et en proportion des sommes versées.

Le 27 février, le bruit se répandit dans Paris de l’entrée de l’armée allemande.

Aussitôt les Champs-Élysées furent couverts de gardes nationaux. Le rappel battait dans la nuit.

On se ressouvint qu’à la place Wagram il y avait des canons que les gardes nationaux des faubourgs avaient achetés par souscriptions, et qui leur appartenaient, pour la défense de Paris.

À la place des Vosges, également, étaient des canons achetés par les bataillons du Marais, chaque quartier avait les siens. Hommes, femmes, enfants s’attelèrent ; les pièces de Montmartre roulées jusqu’au boulevard Ornano, sont montées sur la butte.

Belleville et la Villette traînent les leurs aux buttes Chaumont.

Les pièces du Marais sont laissées place des Vosges. C’est le meilleur endroit pour un parc d’artillerie.

Deux mille gardes nationaux se réunissent au comité central. On prépare les affiches suivantes pour le lendemain.

« La garde nationale proteste, par l’organe de son comité central, contre toute tentative de désarme-