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Page:Michel - La Commune, 1898.djvu/136

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Ainsi en mai 71 devait faire Delescluze.

On dirait qu’en écrivant cela, Jules Favre se souvenait du temps où, entouré de la jeunesse des écoles, il était avec nous d’une bonté paternelle et où nous l’aimions, comme nous aimons la révolte pour la République, et pour la liberté.

Ô la res publica que nous rêvions alors, qu’elle était grande et belle !


IX

les femmes de 70

On eût dit que la Gaule en elle s’éveillait :
Libres, voulant mourir, augmentant de courage
Pour des périls plus grands.

(L. M.)


Parmi les plus implacables lutteurs qui combattirent l’invasion et défendaient la République comme l’aurore de la liberté, les femmes sont en nombre.

On a voulu faire des femmes une caste, et sous la force qui les écrase à travers les événements, la sélection s’est faite ; on ne nous a pas consultées pour cela, et nous n’avons à consulter personne. Le monde nouveau nous réunira à l’humanité libre dans laquelle chaque être aura sa place.

Le droit des femmes avec Maria Deresme marchait courageusement mais exclusivement pour un seul côté de l’humanité, les écoles professionnelles de mesdames Jules Simon, Paulin, Julie Toussaint. L’enseignement des petits de madame Pape Carpentier se rencontrant rue Hautefeuille à la société d’instruction élémentaire avaient fraternisé sous l’empire, dans une si large acception que les plus actives faisaient partie de tous les groupements à la fois. Nous avions pour cela, comme