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Page:Michel - La Commune, 1898.djvu/165

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» Un accord auquel le gouvernement est resté étranger s’est établi entre la prétendue Commune et les maires pour en appeler aux élections. Elles se feront sans liberté et dès lors sans autorité morale.

» Que le pays ne s’en préoccupe point et ait confiance.

» L’ordre sera rétabli à Paris comme ailleurs.

 » A. Thiers. »

Tandis que M. Thiers et ses complices propageaient ces faussetés, le comité central aidé de quelques révolutionnaires ardents tels qu’Eudes, Vaillant, Ferré, Varlin suffisait à tout et le Journal officiel publiait à Paris les mesures suivantes.

« L’état de siège est levé dans le département de la Seine.

» Les conseils de guerre de l’armée permanente sont abolis.

» Amnistie pleine et entière est accordée pour les crimes et délits politiques.

» Il est enjoint à tous les directeurs de prisons de mettre immédiatement en liberté tous les détenus politiques.

» Le nouveau gouvernement de la République vient prendre possession de tous les ministères et de toutes les administrations.

» Cette opération faite par la garde nationale impose grands devoirs aux citoyens qui ont accepté cette tâche.

» L’armée comprenant enfin la position qui lui était faite et les devoirs qui lui incombaient a fusionné avec les habitants de la cité ; troupes de ligne, mobiles et marins se sont unis pour l’œuvre commune.

» Sachons donc profiter de cette union pour resserrer nos rangs et une fois pour toutes asseoir la République sur des bases sérieuses et impérissables.