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V

premiers jours de la commune — les mesures — la vie a paris

Temps futurs, vision sublime.
Les peuples sont hors de l’abîme !
Le désert morne est traversé ;
Après les sables la pelouse,
Et la terre est comme une épouse,
Et l’homme est comme un fiancé.
(Victor Hugo.)


Paris respirait ! Ceux qui pendant la marée montante regarderaient venir les flots qui couvriront leur asile, sont dans une semblable situation. — Lentement, sûrement Versailles venait.

Les premiers décrets de la Commune avaient été la suppression de la vente des objets du Mont-de-Piété, l’abolition du budget des cultes et de la conscription ; on s’imaginait alors, on s’imagine peut-être encore, que le mauvais ménage l’Église et l’État, qui derrière eux traînent tant de cadavres, pourraient jamais être séparés ; c’est ensemble seulement, qu’ils doivent disparaître.

La confiscation des biens de main morte. Des pensions alimentaires pour les fédérés blessés en combattant réversibles à la femme, légitime ou non, à l’enfant, reconnu ou non, de tout fédéré tué en combattant.

Versailles se chargea par la mort de ces pensions-là.

La femme, qui demandait contre son mari la séparation de corps, appuyée sur des preuves valables, avait droit à une pension alimentaire.

La procédure ordinaire était abolie et l’autorisation donnée aux parties de se défendre elles-mêmes.

Interdiction de perquisitionner sans mandat régulier.