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Page:Michel - La Commune, 1898.djvu/328

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partie de la mise en scène comme la mise en chapelle en Espagne.

En attendant, comme tous les prisonniers possibles nous correspondions entre les deux prisons, ayant soin si la chose était découverte de ne compromettre personne.

Elle le fut en effet, et ce qui parut le plus terrible, c’est que les monstres, nos vainqueurs, y étaient traités d’imbéciles ; il y était raconté aussi que leurs idiots de policiers étaient en train de chercher partout une personne morte dont ils avaient trouvé la photographie dans leurs perquisitions, ce qui devait leur arriver souvent.

Ce crime n’était pas le seul, j’avais envoyé des vers à nos seigneurs et maîtres, pas à leur louange bien entendu. Quelques strophes en ont paru dans mon volume de vers à travers la vie.

au troisième conseil de guerre

. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .

Tous ces temps-ci sont votre ouvrage,
Et quand viendront des jours meilleurs,
L’histoire sourde à votre rage,
Jugera les juges menteurs.
Tous ceux qui veulent une proie,
Vendus, traîtres, suivent vos pas,
Cette claque des attentats,
Mouchards, bandits, filles de joie,
Cassaigne, Mariguet, Guibert, Léger, Gaveau,
Gaulet, Labat, Merlin, bourreau, etc.

. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .

versailles capitale

Oui, Versailles est capitale.
Ville corrompue et fatale,
C’est elle qui tient le flambeau,
Satory lui fait sentinelle,
Et les bandits la trouvent belle,