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Page:Michel - La Commune, 1898.djvu/339

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» C’est que malgré toutes les excitations des mauvais jean-foutre, nous avons été attaqués les premiers par les hommes de Versailles.

» Ce sont eux, j’en appelle à la juste histoire de l’an 79 de la République française, ce sont eux qui ont ouvert la guerre civile.

» Il y a il est vrai des patriotes qui sont morts pour le salut de la nation.

» Gloire à eux !

» La nation est sauvée !

» Et l’honneur de la race future est sauf comme le nôtre.

» Nous baiserons vos plaies, ô patriotes qui êtes morts pour la nation et pour la Révolution sociale.

» Et nous nous souviendrons que la couleur du drapeau rouge a été rajeunie dans votre sang. »

Le père Duchêne, 5 avril 1871.

Rochefort fut condamné à la déportation dans une enceinte fortifiée, aussi pour des articles de journaux, mais surtout pour la part immense qu’il avait eue à la chute de l’Empire.

Les articles parus après les premiers bombardements dans le Mot d’Ordre avaient exaspéré Versailles.

« Le Mot d’Ordre a été supprimé par le fuyard Vinoy, aujourd’hui grand crachat de la légion d’honneur, sous prétexte que mes collaborateurs et moi prêchions la guerre civile. La circulaire Dufaure nous apprend que désormais les journaux seront punis quand ils prêcheront la conciliation. Les misérables écrivains qui trouveront mauvais que les femmes soient renversées par des obus dans les avenues qu’elles traversent pour aller faire leurs provisions et qui proposeront un moyen quelconque, fût-il excellent, de faire cesser les hostilités sont dès aujourd’hui assimilés par le ministre de la justice versaillaise aux criminels les plus endurcis.

» Vous êtes parti pour Versailles, mais votre père