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Page:Michel - La Commune, 1898.djvu/64

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« L’effectif total atteignait, dit-il, à peine 200 000 hommes, au commencement, après l’arrivée des contingents divers, il put s’élever à 250 000, mais ne dépassa jamais ce chiffre. — Le grand état-major général accuse 243 171 hommes au 1er août 1870.

» L’organisation matérielle était incomplète, les commandants de corps d’armée n’avaient encore connaissance d’aucun plan de campagne. Nous savions seulement que nous allions nous trouver en présence de forces allemandes d’environ 250 000 hommes pouvant en très peu de temps être portées au double. »

On lit dans les Forteresses françaises pendant la guerre de 1870, par le lieutenant-colonel Prévost, un témoignage non moins terrible :

« Lorsqu’on eut déclaré la guerre à la Prusse, aucune des villes voisines de la frontière allemande ne possédait l’armement convenable, surtout, en fait d’affûts ; les pièces rayées, les canons nouveaux y étaient rares ; il en était de même pour les munitions et les vivres, les approvisionnements de toutes sortes. »

On trouve dans les ouvrages du général de Palikao cette lettre d’un officier général.

« Dès mon arrivée à Strasbourg (il y a environ douze jours), j’ai été frappé de l’insuffisance de l’administration et de l’artillerie. Vous aurez peine à croire qu’à Strasbourg dans ce grand arsenal de l’Est, il a été impossible de trouver des aiguilles, des rondelles et des têtes mobiles pour nos fusils.

» La première chose que nous disaient les commandants de batteries de mitrailleuses, c’est qu’il faudrait ménager les munitions parce qu’il n’y en avait pas.

» En effet, à la bataille du 7, les batteries de mitrailleuses et autres ont quitté pendant longtemps le champ