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Page:Michel - Prise de possession.djvu/14

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ciétés s’arrêtent à nous et que la plus illusoire des républiques, soit la fin du progrès. C’est l’anarchie communiste qui de toutes parts est à l’horizon, il faut la traverser pour aller plus loin ; on la traversera, le progrès, ne pouvant cesser de nous attirer : les multitudes, ne pouvant s’habituer à vivre sans pain, à dormir sans abri, eux et leurs petits, plus abandonnés que les chiens errants.

Les masses profondes ont un immense remous, elles vont battre en brèche tout le vieux monde.

En Allemagne, grève générale, peut-être l’avant garde de la Sociale.

L’Angleterre, la Belgique, tout se prend, c’est par cent mille que les grévistes se lèvent, bientôt ce sera davantage.

Les ouvriers du gaz à Londres, les porteurs de charbons, les typographes à Berne.

Le fleuve roule, rien ne l’arrête, la misère a levé les écluses.

Comme toujours il y a des inconscients qui crevant de faim comme les autres, viennent se mettre en place de ceux qui font grève, ils ont fait cela à Berne. Anglais, allemands surtout français, n’importe, c’est le temps ou d’un instant à l’autre les grèves de noires se font rouges. Vous savez la chanson ;

 
Le gaz est aussi de la fête,
Si vous résistez mes agneaux ;
Au beau milieu de la tempête,
Je fais éclater ses boyaux.