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Page:Millanvoye — Anthologie des poètes de Montmartre, éd7.djvu/207

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Y en a qu’une mèr’ câline
Et berc’ sur ses genoux,
Qu’ont des rob’s de mouss’line ;
Sûr’ment, ça n’est pas nous.

Voir toujours la famine,
Ça vous rend très jaloux ;
On enrage, on rumine
Des carnag’s comm’ les loups,
                You !
La vie est un’ gredine
Et les homm’s des voyous :
Nous voudrions qu’on dîne
D’autr’ chos’ que des cailloux.

Dansons la capucine !
La mort aux yeux si doux
Est là qui nous fascine,
Nous irons dans des trous ;
                You !
Dansons la capucine ;
Car nous mang’rons les choux
Bientôt par la racine ;
C’est assez bon pour nous !