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Page:Mirbeau - Lettres de ma chaumière.djvu/159

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Hier encore, je ne vis pas Michel, et je remarquai que les ronces avaient été, au pied de l’orme, piétinées, saccagées, arrachées. Et soudain je l’aperçus, le corps en bouillie, ses entrailles étalées, attaché sur la terre, par une brindille de coudrier pointue comme une épée. Je le couvris de quelques feuilles de ronces et l’ensevelis dans son trou.

Une fauvette chantait au sommet d’un arbre voisin.