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Page:Mirbeau - Lettres de ma chaumière.djvu/179

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— Sav’ vous ben c’ qu’y avait à l’héritage ? L’sav’ vous ben ?… Ah ! malheux ! Y avait… y avait, en tout, cinquante-huit francs et des sous… et là-dessus fallait payer l’enterrement, l’notaire, l’enrégitrement, l’diable sait quoi !

— Mais comment cela s’est-il terminé ?

— Eh ben ! j’ons eu la fieuvre, deux mois durant… et pis j’on voulu faire un procès à c’menteux d’notaire… et pis, la fin des fins, j’ons refusé l’héritage… pour faire eune niche au bounhomme… Et pis… ça m’a coûté pus de très cents francs… oui, pus de très cents francs, bon sens d’bon sens !…



Il n’avait pas été heureux, non plus, « du côté d’z’éfants ». Et pourtant il avait dépensé « ben de l’argent, ben de l’argent pour leux instruction ». Ah ! comme il s’en repentait maintenant ! Oui, il aurait dû