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Page:Mirecourt - Émile de Girardin.djvu/105

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une bonne, est-ce une mauvaise nature ?

Ce n’est ni l’une ni l’autre.

On ne doit pas lui savoir gré de ses qualités, parce qu’elles ne sont qu’apparentes et cachent un calcul ; on ne doit pas l’accuser de ses défauts, parce qu’ils ont été le résultat d’une naissance malheureuse et de l’abandon.

En lutte éternelle avec la société, mère tendre pour d’autres et marâtre pour lui, son cœur s’est gonflé de fiel, son âme a perdu tous les éléments de sincérité et de justice.

Il fait du mal sans le savoir, par instinct.

Chacun le repousse, comme on repousse tout ce qui blesse, tout ce qui est dangereux, tout ce qui est nuisible, et ceux mêmes qu’il a le plus servis le payent d’in-