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Page:Mirecourt - Émile de Girardin.djvu/44

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plus ses rêves ambitieux, il fut réveillé brusquement par la destitution de M. le vicomte de Senones. On donna clairement à entendre au protégé qu’il devait, le protecteur parti, se démettre de son emploi.

Voilà donc Émile retombé tout à coup au bas de l’échelle ; mais il a rêvé la fortune, et la fortune, il le jure, ne lui échappera pas.

L’heure de sa majorité sonne.

Il court chez le notaire qui a ses piastres d’Espagne, les lui réclame, signe une quittance, et sollicite chez M. Geoffroy, agent de change, une place obscure et peu lucrative : il voulait étudier la Bourse, connaître tous les détours de cette maison de jeu légale, y calculer les chances de gain, se préserver des chances de perte et