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Page:Mirecourt - Émile de Girardin.djvu/90

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Madame de Girardin partage les illusions de son époux. Nous la trouvons, en cela, fort excusable ; elle n’a pu le détourner de sa voie, rien de plus simple qu’elle s’y engage avec lui. Cette nature tenace absorbe la sienne.

Elle a fini par le prendre pour un apôtre et par croire en lui comme on croit en Dieu.

Dans les plus mauvais jours de 1848, elle disait au général Lauriston et à plusieurs autres personnes qui étaient venues lui rendre visite :

— « Tout va de mal en pis, la France court à sa perte ; il n’y a que celui de là-haut qui puisse nous sauver.

Chacun s’inclina, croyant qu’elle parlait de la Providence.