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Page:Mirecourt - Alexandre Dumas.djvu/80

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tous les fils d’une intrigue et coordonner les diverses parties d’un ouvrage.

Or, en tenant compte de ces préparatifs, en supposant qu’un auteur ne prenne que le repos absolument nécessaire, qu’il mange à la hâte, qu’il dorme peu, que l’inspiration chez lui soit constante, toutes choses impossibles, — dans cette hypothèse, disons-nous, l’écrivain le plus fécond produira peut-être quinze volumes par an… quinze volumes, comprenez-vous, monsieur Dumas ? Encore lui défendons-nous de châtier son style et de trouver une minute pour la correction de ses épreuves.

Vous avez publié soixante volumes en 1845.

Eh bien, nous ferons le simple calcul que voici :

Le plus habile copiste, écrivant douze heures par jour, obtient à peine 3,900 lettre à l’heure, ce qui lui donne, sa journée finie, 46,800 lettres, ou soixante pages ordinaires de roman. Donc il pourra copier cinq volumes in-octavo par mois, et soixante par an, mais à condition qu’il ne s’arrêtera pas une heure et ne perdra pas une seconde.