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Page:Mirecourt - Frédérick Lemaître.djvu/34

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En rapportant son frère, il lui chatouille avec beaucoup de délicatesse le dessous des bras et la plante des pieds.

Le malheureux défunt n’y tient plus.

Il ressuscite, part d’un éclat de rire, saute à terre, et se fait siffler.

C’était là tout ce que demandait Frédérick ; les bravos des spectateurs furent désormais pour lui seul[1].

  1. Si égoïste sur les planches et si jaloux des applaudissements, il s’est, un soir, moqué de lui-même de la façon la plus spirituelle. C’était, en 1847, à l’une des dernières reprises de Robert Macaire. Voyant qu’il n’était point rappelé à la fin de la pièce, il ordonne qu’on lève le rideau. « — Messieurs, dit-il en s’adressant au public, je désirerais savoir si M. Auguste n’est pas ici ? (M. Auguste ne répond pas, et les spectateurs se regardent avec surprise.) Et M. Antoine ? (Même silence.) Eh bien, messieurs, je suis victime