Aller au contenu

Page:Mirecourt - Frédérick Lemaître.djvu/5

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

Ici, la caricature se mêle au tableau, le grotesque se fond avec le sublime, et, — chose bizarre ! — on se demande si ce mélange n’était pas nécessaire pour donner au théâtre moderne un digne interprète.

Notez, s’il vous plaît, que nous n’avons pas l’intention de faire une épigramme.

Ainsi que le Protée mythologique, l’art a des métamorphoses sans nombre. Il se révèle sous le haillon comme sous la pourpre ; il peut tour à tour avoir pour piédestal l’or ou la fange, et passer du rayonnement aux ténèbres sans être déshérité de l’admiration, sans rien perdre de ses droits à l’éloge.

L’histoire tout entière de Frédérick Lemaître est là pour appuyer cette remarque.