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Page:Mirecourt - Guizot.djvu/55

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— Enrichissez-vous ! criait M. Guizot aux électeurs de Lisieux.

Cela voulait dire : La fortune seule a droit aux respects du monde ; qu’importe le reste ? Un sac d’or est tout, l’honneur ne se compte pas. Combien les votes ? je suis prêt à payer. Quel prix mettez-vous à vos consciences ? je les achète. Enrichissez-vous ! enrichissez-vous !

Il oubliait d’ajouter :

— Mais soyez habiles, ou je vous abandonne.

Après une foule de manœuvres occultes, autorisées en haut lieu, pour gagner dans la Chambre quelque sympathie, M. Guizot reçut de nouveau le portefeuille des mains du roi.

La mort de Casimir Périer lui avait fait